Les femmes et le Champagne

Le Champagne, une histoire de femmes ? Bien sûr ! Dans cet article, je vous présente le destin exceptionnel de trois femmes qui, à leur manière, ont contribué à l'histoire du Champagne. Encore aujourd'hui, beaucoup de femmes sont viticultrices en champagne, elles ont aussi des postes stratégiques au sein de grandes maisons.

Madame Barbe-Nicole Ponsardin veuve Clicquot, née en 1777, elle est surnommée « grande dame de la Champagne », fut une femme d'affaires et la première femme à diriger une maison de champagne.

Elle a 27 ans lors du décès de son mari, François Clicquot le 23 octobre 1805, emporté par une fièvre maligne qui lui laisse une maison de champagne créée 33 ans auparavant en 1772 et produisant 100 000 bouteilles annuellement. Dotée d'une force de caractère peu commune et d'un sens des affaires remarquable, elle sut diriger son entreprise et à sa mort le 29 juillet 1866  , la maison Veuve Clicquot Ponsardin commercialisait 750 000 bouteilles et expédiait sa production dans de nombreux pays.Elle invente le procédé de « la table de remuage », permettant d'obtenir des vins plus clairs, nets et limpides.

Elle invente le procédé de « la table de remuage », permettant d'obtenir des vins plus clairs, nets et limpides. Quelques années plus tard, la table de remuage est devenu un pupitre, encore utilisé aujourd'hui pour le remuage manuel des plus grands crus Mme Veuve Clicquot décède en 1866.

Madame Louise Pommery, née en 1819. A la mort de son mari en 1860, seulement 2 ans après la création de la maison Pommery-Greno, Mme Pommery prend la direction des affaires.

Elle y déploie énergie, intelligence et habileté, secondée dans la direction des affaires par son collaborateur, Henry Vasnier. La maison élargit ainsi rapidement son cercle d’activité, se créant de nouveaux débouchés en Angleterre puis dans le reste du monde. Mme Pommery décède en 1890.

Si vous êtes de passage à Reims, ces deux grandes dames sont enterrées au cimetière nord de Reims.

Madame Elisabeth Bollinger, née en 1919. Elle a 42 ans à la mort de son mari, sans enfants,  elle décide de reprendre le flambeau, sans hésitation.

Elle fait traverser la guerre et l’occupation allemande à la Maison avec courage et fermeté ; puis, à partir des années 1950, devient l’ambassadrice des vins Bollinger dans le monde entier avec une élégance et une obstination désormais légendaires. Pendant trente ans, elle dirige sans faillir la Maison qui lui a été confiée, entre tradition et modernité, avec intelligence et subtilité. C’est elle qui prendra la décision de lancer la cuvée Bollinger R.D. en 1967, puis la cuvée Vieilles Vignes Françaises en 1969. Mme Bollinger décède en 1977.